waiting 2012 #4 : (R)évolutions numériques

 

Un article un peu plus serieux aujourd’hui (une fois n’est pas coutume !) :
Les réseaux sociaux et leur rôle dans la chute des régimes dictatoriaux du Moyen-Orient.
 
Quand on pense Facebook, on pense plus à ça :
Poster des «Lol cats and dogs» plus mignons les uns que les autres, 
 
 
 
 
publier des photos de son collègues en King-Kong rose…
 
 
Se faire des amis qui ont le même centre d’intérêt….
 
 
 
 
Mais cette année 2011 nous a montré que Facebook c’était aussi ça :
 
 
Bref, vous l’aurez compris, facebook reste la scène la plus représentative de l’écléctisme du 21ème s.
Mais comment l’entreprise la plus fructueuse et internationale du moment a-t-elle pu interférer avec les événements politiques de ces derniers mois? Et bien tout simplement parce que ce réseau est totalement incontrôlable.
Le régime d’Hosni Moubarak a bien essayé de maîtriser la diffusion d’info en coupant carrément l’accès au réseau aux neuf dixième des Egyptiens, dont 5 millions d’inscrits au réseau social Facebook. Mais c’est sans compter l’ingéniosité et le soutien de Google qui permit aux Egyptiens de tweeter par téléphone, contournant ainsi le blocage. Encore râté. Le régime a essayé d’etouffer un moyen de communication immaîtrisable.
 
 Il y a pire, voyant l’echec de la tentative de censure massive, le régime a lui aussi décidé d’utiliser les nouvelles technologies: c’est ainsi que des textos incitant à la délation, ou invitant les sympathisants de Moubarak à se réunir, furent envoyés.
« les forces armées demandent aux hommes honnêtes et loyaux d’Egypte d’affronter les traitres et les criminels et de protéger notre peuple et l’honneur de notre précieuse Egypte  ». 
Il ne s’agit donc plus de réprimer mais bien de promouvoir la parole gouvernementale sur les réseaux.
 
Evidemment, les nouveaux canaux numériques n’arrivent qu’au second plan en matière d’info lors de ces révolutions, après la télé (principalement Al-Jazira et la presse numerique) mais leur utilisation dans ce cas est inédit historiquement. Car avec Internet, la parole du peuple devient davantage audible.
Ce n’est pas Internet ou les réseaux sociaux qui font la révolution mais le web participatif est porteur de nouvelles formes d’organisation et sème son petit grain de sel en laissant la parole au peuple (l’un des 1ers principes de la démocratie…). Il interconnecte les populations, permet d’encourager les initiatives…Les réseaux sociaux transforment l’information en participation et la participation en action (supprimant ainsi l’état de passivité que provoque la digestion d’infos des médias plus classiques).
C’est donc en 2011 qu’est né une nouvelle facette des réseaux sociaux : leur pouvoir de mobilisation.
 
Bon allez, promis demain on sera moins serieux 🙂
-Alissa-
 

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